Eldorado.

Dans cet ouvrage, Laurent Gaudé va décrire le phénomène d’immigration en en proposant deux visions différentes. En effet, le livre commence par la présentation du Commandant Piracci qui est à la tête d’une frégate qui vient en aide aux immigrants italiens qui tentent d’accoster sur les côtes Sicilienne ainsi que sur l’île italienne de Lampedusa. Le fait est que le voyage de ces migrants est souvent organisé par des passeurs malhonnêtes qui se font payer et qui ensuite laissent les clandestins périr en pleine mer. Le commandant Piracci est un jour confronté à des passeurs libyens et provoque alors une violente altercation. Suite à cet événement, Salvatore Piracci décide de démissionner car il ne supporte plus de voir chaque jour des migrants déçus de ne pas parvenir à atteindre « l’Eldorado ». Effectivement, lorsque ces derniers parviennent à terminer leur traversée ils se voient souvent repoussés par les gardes-côtes ou sont emmenés dans des camps de demandeurs d’asil. Le commandant décide alors de tout quitter et de partir sans savoir où il va. On s’apercevra plus tard que L. Gaudé a en fait voulu faire un parallèle puisque Piracci va voyager en suivant le trajet inverse des immigrants.

Les immigrants qui sont eux représentés par Soleiman qui quitte son pays pour rejoindre l’Europe mais dont le voyage va être entravé par de nombreux péripéties.

Pour ma part, j’ai trouvé ce livre intéressant car il décrit un phénomène très présent dans l’actualité de notre société. De plus, Laurent Gaudé a su garder du recul, c’est-à-dire qu’il n’affiche aucune prise de position explicite. La morale de ce livre reste toutefois très forte au vu des issues opposées qui sont réservées à chacun des protagonistes. De surcroît, l’auteur a également fait en sorte que le lecteur adhère du début à la fin : dès le début on est pris dans l’action notamment par l’épisode de la « femme du Vittoria ».

Corentin, 1S3.