· 

Maxime Chattam, Prédateurs.

Chronique Prédateurs de Maxime Chattam

 

 

 

 

 

            Aujourd’hui je vais vous faire une chronique sur l’un de mes auteur français préféré, qui mêle à la perfection l’exercice très codé qu’est celui du thriller avec l’élégance de la littérature. Je vous parle du Stephen King français : ce n’est autre que Maxime Chattam.

 

 

 

Biographie auteur =

 

 

 

            Comme je trouve important de connaître un minimum l’auteur avant de parler de son œuvre : je vais vous faire une brève description de monsieur Chattam.

 

            De son vrai nom Maxime Drouot, romancier français né en février 1976 dans le Val-d’Oise (41ans), qui, après des études en criminologie, se spécialise dans le roman policier. Il est marié à Faustine Bollaert et ils ont deux enfants. Parmi ses œuvres principales nous avons La trilogie du mal ; Le cycle de l’homme et de la vérité ; La saga Autre Monde ainsi que de nombreux roman indépendant tel que Le coma des mortel ou encore Que ta volonté soit faite.

 

 

 

Présentation livre =

 

 

 

            Maintenant que vous avez fait connaissance avec l’auteur, je vais pouvoir vous parler de l’un de mes livre préféré dans sa bibliographie. Il s’agit de Prédateurs publié en 2007 au édition Albin Michel et réédité en 2009 au édition Pocket et faisant partie du Cycle de l’homme et de la vérité.

 

           

 

-Introduction

 

            L'action se déroule pendant une guerre que l'auteur Maxime Chattam ne prend même pas la peine de dénommer, une guerre sans nom. Craig Frewin, lieutenant de la Police Militaire, enquête sur un meurtre commis avec une telle sauvagerie que le lieutenant ne peut penser qu’à l’œuvre d’un psychopathe, un prédateur d'une rare cruauté. Aidé de son équipe et d'Ann Dawson, une infirmière dont les connaissances scientifiques sont fort utiles, le lieutenant grâce à sa théorie du « langage du sang » peaufine le portrait du tueur alors que les meurtres se succèdent. Les soupçons se dirigent directement vers la compagnie Raven, des soldats endurcis qui forment une section soudée. 

 

            Le début est prometteur : un meurtre étrange, l'imminence d'un départ pour le front c'est la guerre, des personnages poussés dans leur noirceur par cet environnement instable et "sauvage".      Ensuite, il y a des passages où, malheureusement, on devine un peu trop facilement quand et comment M. Chattam ou son tueur veut nous mener en bateau.

 

            Avec ce roman, Chattam a voulu plonger dans les racines du mal. Ce n'est pas son premier roman sur le sujet. Cette fois-ci, il a voulu offrir un cadre différent à son thriller, en utilisant le contexte d'une guerre et d'une enquête de la police militaire. Excellente idée de départ
            Tous les protagonistes de cette histoire, tourmentés, semblent cacher de lourds secrets ce qui brouille les pistes…

 

           

 

-Critique

 

            Comme dans la théorie gaïa : l'utilisation systématique du rebondissement en fin de chapitre, avec dénouement x chapitres plus tard, façon série américaine. Un exemple sera plus simple: En fin de chapitre, le personnage M. X entre dans une pièce plongée dans le noir, un Schmilblick lui saute dessus sauvagement... et... fin du chapitre ! La page suivante, l'action se déroule ailleurs avec d'autres personnages.

 

Mais où est mon héros, monsieur X ? M. Chattam ne l'a pas amoché au moins ??

 

Pour le savoir, il faut donc lire 2 ou 3 chapitres pour enfin retrouver Monsieur X... sauvagement griffé par le chat de la voisine...

 

Alors certes, c'est très « page turner », mais lorsque la même ficelle est utilisée pendant tout le livre, c'est juste... agaçant.

 

            Malgré quelques regrettables longueurs et parfois trop de blabla pour exprimer et expliquer des opinions, l'idée de base est bonne. Les meurtres, la cruauté, la violence, la tension, la peur, le côté sombre de chaque être sont bien dépeints. M. Chattam sait toujours aussi bien créer l'ambiance de ses romans. Il nous décode « le langage du sang ». Nous montre l'horreur dans sa nudité et la cruauté dans toute son humanité !... Il se sert de son roman pour dénoncer la barbarie humaine et la monstruosité qui se cache en chacun d’entre nous…

 

            Mais malheureusement, la fin pseudo romantique est un peu cousue de fil blanc, pas génial, je m’attendais personnellement, à une fin beaucoup plus tragique en harmonie avec le reste du roman.

 

 

 

 

 

-Points forts

 

            L'écriture reste malgré tout maîtrisée, le suspense maintenu jusque la dernière page. Les deux personnages principaux sont tout en ambiguïté. En effet, ils utilisent leur propre part d'ombre pour décrypter le profil du tueur.

 

            Au fil des pages, on découvre aussi les secrets et les failles des personnages secondaires. de sombres secrets que j'ai parfois trouvés un peu simplistes, mais en général cela fonctionne : le lecteur doute, et envisage les protagonistes un à un dans le rôle du tueur parfait.

 

            M Chattam va peut être un peu trop loin dans le gore, pourquoi ? C'est une question que je me pose, pourquoi ce besoin d'aller aussi loin, je pense par exemple à la scène du bunker qui est probablement la plus gore du livre. Comment peut-il avoir des idées pareilles ?

 

 

 

 

 

-Conclusion

 

            Dans l'ensemble, c'est un bon thriller. Il y a de la tension, des meurtres bien sanglants, des fausses pistes, des personnages ambigus et la guerre qui bouscule les règles établies... C'est d'une noirceur effrayante à laquelle j’adhère totalement.

 

            Soyez avertis, Prédateurs est un roman dont l'univers est très viril - l'armée, la guerre, peu de personnages féminins – avec beaucoup de passages sanguinolents et gore. Les descriptions des meurtres sont très réaliste, âme sensible s'abstenir.

 

            On le sait en ouvrant ce genre de livre, on aura droit à son lot de violence. N'empêche, la trame est fine, avec la recherche constante de choquer, mais, cette accumulation a plutôt eu le don de me laisser de marbre, au fil de la lecture, cela à même causé une certaine déception, j’en demandais presque plus.

 

            Pour beaucoup, ce livre est le moins bon de Maxime Chattam. Je vais à contre-courant de cette pensée, certes ce n'est pas le meilleur, mais il est tout de même loin d'être mauvais ! Un livre sur une guerre sans nom, sans temporalité et sans localisation, une simple guerre entre Hommes, la plus belle connerie de l'humanité, la soif de territoire et de pouvoir, voici le fond du récit. Cette toile cache un meurtrier sanguinaire, un tueur en série très intelligent, sûrement même le plus futé des tueurs de Chattam. Il y va d'un portrait très sombre des pulsions et des passions sur la prédation dés-humaine. Rendre l'homme semblable à la bête devient possible dans un contexte de conflit armé comme l’univers dans lequel il nous plonge.

 

 

 

            Je dirais que c’est mon livre préféré de Maxime Chattam après Que ta volonté soit faite pour leur thématique commune qu’est le mal, le sadisme et la perversion.

 

Claudine D. 1ère.

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0