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Genet, Les bonnes

Chaque rôle a été inversé, Claire joue Madame et Solange joue le rôle de Claire et/ou de Solange. Les deux femmes sont soeurs.
Madame se croît accusée par ses domestiques d'avoir entrainé l'emprisonnement de Monsieur, elle se défend. Puis Solange se rebelle et Claire devient elle aussi agressive. Les deux bonnes se révoltent.Alors que Solange semble être sur le point d'étrangler sa maîtresse de maison, le réveil sonne qui annonce l'arrivée de Madame, les bonnes vont donc retrouver leur rôle. Par la suite Solange va espérer la mort de sa maitresse pour pouvoir hériter. Les bonnes vont se disputer puis le téléphone sonne. Monsieur leur dit alors qu'il est en liberté provisoire, elles prennent donc peur sachant que l'une a envoyé Monsieur en prison à cause de la lettre et l'autre sachant qu'elle a tenté d'étrangler Madame.
Claire va donc décider de tuer Madame en l'empoisonnant avec du gardénal , Solange va donc lui apporter mais elle ne le boira pas. Madame est remplie de chagrin et affirme que les bonnes seront bien les héréditaires.
Ensuite elle se rend compte que le récepteur du téléphone n'est pas à sa place, les soeurs vont donc lui avouer que Monsieur a appelé et qu'il l'attend.
Solange reproche à Claire de ne pas avoir su faire boire la tisane à Madame. Toutes deux paniquent, certaines qu'elles vont être découvertes. Claire reprend ensuite le rôle de Madame et Solange joue le rôle des deux bonnes. Claire va lui demander de lui verser du tilleul mais cette dernière refuse. Puis finalement elle va se laisser convaincre et sert la tisane à sa soeur.
Claire est allée jusqu'au bout ayant joué le rôle de Madame jusqu'à la mort.

Impression:
Nous avons pu lire une très belle oeuvre de Jean Genet, qui a voulu établir un réel malaise chez le lecteur. Cette pièce nous montre la misère sociale et la violence d'une situation de soumission devenue insupportable. Les bonnes échangent souvent leurs rôles mettant un trouble sur leur identité.
On voit se dérouler devant nous l' hystérie du duo, leur folie. On a l'impression que les deux sœurs se vident de leur agacement devant les caprices de leur maîtresse, on est dans un monde de femmes, un huis-clos où tout ne commence pas bien, ne se déroule pas bien, ne s'arrange pas, et ne finit pas mieux. C'est une oeuvre déroutante et fascinante à la fois.

 

Manon Cantener

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