Marivaux se prête dans son oeuvre à un jeu qui me paraît difficile, celui de l'évocation détaillée des sentiments des personnages. Il parvient d'ailleurs à jouer avec ceux-là. En effet toute
l'intrigue de l'histoire va être formée autour des sentiments des protagonistes et particulièrement ceux d'Arlequin. Dès le début de la pièce, la Fée qui est présentée comme un personnage
manipulateur et trompeur va tenter de séduire et donc de manipuler les sentiments d'Arlequin. Mais la nature va alors en décider autrement puisque Arlequin va quant à lui tomber amoureux de
Sylvia, une bergère rencontrée par hasard. Marivaux dresse dans sa pièce deux morales : il nous fait savoir que l'on ne peut pas manipuler les sentiments et par conséquent lutter contre la nature
et par le sort qui est infligé à la Fée à la fin de l'histoire, il nous donne une leçon sur le fait que les personnes trompeuses, prétentieuses... récoltent tôt ou tard ce qu'elles ont
semé.
J'ai pour ma part apprécié ce livre assez court car j'admire le travail réalisé par l'auteur sur la perception des sentiments de chacun. De surcroît, sa façon de les mettre en avant aurait pu
s'avérer lourde mais Marivaux a su le faire avec légèreté.
Corentin 1s3
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